Comparez gratuitement

Nouveaux PER : le succès du PERIN en 2020 reste à confirmer pour les contrats collectifs.

10 mars 2021 La Rédaction d'Assurland 296 vues

Le succès des Plans d’épargne retraite (PER) est l’une des bonnes nouvelles de 2020 pour l’épargne des Français. Pour le ministre de l’Économie et des finances, Bruno Le Maire, il s’agit même d’un « immense succès ». En chiffres, les nouveaux PER ont rassemblé 1,24 millions d’assurés pour un encours total de 13,4 milliards d’euros.

Un succès de jeunesse pour le PERIN

La performance est d’autant plus remarquable que ces produits sont tout jeune. Ils ont été lancés en octobre 2019, pour se substituer aux anciennes solutions d’épargne retraite : le PERCOL, le PERP, le Madelin et le CRH, qui ne sont donc plus commercialisés.

Ces nouveaux PER peuvent être souscrits à titre individuel (on parle alors du Plan d'Épargne Retraire INdividuel, ou PERIN) ou par l’intermédiaire de son employeur (il s’agit alors de contrats collectifs dits PEROB ou PERECO). Il était également possible de transférer le capital contenu dans son ancien plan vers les nouveaux venus. Une possibilité plébiscitée, puisque, selon la Fédération française de l’assurance (FFA), 6,3 milliards d’euros avaient été ainsi transvasés en décembre 2020.

En toute logique, ces transferts concernent d’abord les PERO, ces PER obligatoires pour les salariés. Pour ces derniers, les transferts représentent près de 80% des cotisations. Tandis que l’on trouve davantage de nouveaux épargnants du côté des PERIN, avec seulement 65,8% de virements en provenance d’un ancien PER.

À la fin de l’année dernière, le succès du PER individuel était déjà avéré, avec 774 000 assurés, soit une multiplication par dix du nombre de souscriptions annuelles que parvenait à réaliser son ancêtre le Plan d’épargne retraite populaire (PERP). Si le PERIN a su trouver son public en seulement douze mois, c’est en partie en raison de la pandémie de Covid-19.

bloc-cta-life
Économisez jusqu'à 40% sur votre assurance prévoyance

Grâce à Assurland.com, comparez gratuitement vos assurances personnelles en quelques minutes pour être protégé au meilleur prix !

Le PERIN a profité du Covid-19

Dans un contexte d’incertitudes économiques, les épargnants ont en effet boudé les assurances vie, un produit peu « liquide » (qui empêche de retirer ses fonds facilement), et ont plébiscité les livrets sécurisés, comme le Livret A, qui est lui pénalisé par un rendement très faible : 0,5%.

Avec un rendement moyen des fonds euros d’1%, le PERIN est parvenu à trouver sa place entre le livret sécurisé et l’assurance vie, du point de vue de ce qu’il rapporte. Mais aussi au regard du retrait des fonds : avec la sortie anticipée en capitale (qui était beaucoup plus stricte avec les anciens PER) le produit est devenu plus liquide qu’autrefois, ce qui a rassuré également les épargnants, qui souhaitent garder leur capital près d'eux en cas de pépin financier.

Fin 2020, l’encours du PERIN approchait ainsi les 10 milliards d’euros (9,51 milliards d’euros), pour 774 000 contrats. À ses côtés, le PERO représentait un encours d’1,23 milliards d’euros pour 7 500 contrats et 243 000 assurés. Le PERECOL, enfin, a lui aussi connu un certain succès, puisqu’il a rassemblé 648 000 assurés pour un encours de 5,6 milliards d’euros.

Un essai à transformer au sein des entreprises

Le PERIN serait même devenu le produit d’épargne retraite préféré des Français, d’après le baromètre 2021 du Cercle des Épargnants. Sur 1 000 personnes sondées, c’est lui qui est cité en premier par 32% des répondants (+7 points), devant l’assurance vie, évoquée par 28%.

Pourtant, un déficit de notoriété semble toujours présent : un Français sur deux dit en avoir déjà entendu parler, mais une personne sur dix seulement revendique de connaître assez bien ce produit. Selon ce même sondage, 18% des détenteurs d’un PERP, d’un contrat Madelin ou d’un PERCO envisagent de les transférer vers un PER. 12% des Français interrogés en possèdent déjà un.

Finalement, cette réussite du PERIN met en lumière un relatif échec des PER d’entreprises, pour lesquels les observateurs espéraient davantage de souscriptions. Leurs situations compliquées en 2020 a sans doute pesé sur la renégociation des contrats d’épargne retraite, qui ne figurait pas parmi les priorités. C’est désormais du côté des directions des ressources humaines que les nouveaux PER doivent confirmer le succès obtenu par le PERIN.