Vers une baisse des prix de l'immobilier en Île-de-France ?

Les notaires du Grand Paris ont signalé une diminution du nombre de transactions de logements anciens en Île-de-France au quatrième trimestre 2022, et prévoient une baisse des prix dans les mois à venir.

Le marché de l'ancien en forte baisse

Les notaires du Grand Paris ont présenté leur dernier point de conjoncture le jeudi 23 février pour évaluer si le marché immobilier francilien s'inversait. Selon leur rapport, les ventes de logements anciens ont chuté de 6% au troisième trimestre 2022 et de 11% au quatrième trimestre de la même année. Cette diminution de la demande s'explique en grande partie par un contexte économique marqué par une inflation élevée et des conditions d'accès au crédit de plus en plus difficiles en raison de l'augmentation des taux.

“La solvabilité des ménages franciliens s’est dégradée, particulièrement pour les maisons. Elle oblige les acquéreurs à réaliser des efforts supplémentaires ou à faire des concessions. Elle impacte donc négativement l’activité” indiquent les notaires du Grand Paris.

Il est logique de penser que la baisse du nombre de ventes de logements en région parisienne aura un impact sur les prix dans les mois à venir. Bien que les tarifs des appartements soient restés relativement stables au quatrième trimestre 2022 (6.750 euros par mètre carré en moyenne en Île-de-France, en hausse de 0,5% sur un an), ils devraient commencer à baisser au premier trimestre 2023. Les notaires du Grand Paris prévoient une baisse de 1,7% des prix des appartements en petite couronne parisienne en avril 2023, ce qui serait la plus forte baisse en sept ans dans la proche banlieue, si elle se confirme.

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Les maisons moins prisées qu'en 2021

Le marché des maisons en Île-de-France, qui avait connu une baisse d'activité plus tôt que celui des appartements en raison de problèmes d'accès au crédit, est également en baisse. Les ventes de maisons ont ainsi chuté de 19% en région parisienne au quatrième trimestre 2022 par rapport à la même période en 2021. Cependant, il convient de nuancer cette tendance, car la demande de maisons était particulièrement élevée à la fin de l'année 2021, au début de la sortie de la crise sanitaire.

“Ce relâchement de la pression vient modérer la hausse des prix, avec plus ou moins de latence selon les segments de marché ou les départements” indiquent les notaires du Grand Paris.

Au quatrième trimestre 2022, le prix moyen d'une maison ancienne en Île-de-France n'a augmenté que de 3,3% sur un an pour atteindre 368 500 euros. En comparaison, les prix avaient connu une augmentation de 6,6% sur un an en 2021. Les notaires du Grand Paris prévoient un nouveau ralentissement de la hausse des prix des maisons en avril 2023, avec une augmentation de seulement 2,3% sur une année.

Une activité en forte hausse

Bien que les volumes de ventes de logements en Île-de-France aient baissé au second semestre 2022, le marché immobilier parisien est plus résistant. En effet, avec 41 000 ventes d'appartements anciens sur l'ensemble de l'année, Paris a enregistré une activité exceptionnelle, dépassant de 10% le volume de ventes de 2021. En revanche, les prix continuent de baisser dans la capitale, avec un prix moyen de 10 490 euros par mètre carré au quatrième trimestre 2022, en baisse de 1% par rapport à l'année précédente.

“La lente érosion des prix de 1 à 2% par an ne s’est pas intensifiée et semble finalement redonner de la fluidité au marché, facilitant l’accord entre les acquéreurs et les vendeurs” ajoutent les notaires du Grand Paris.

Les acheteurs peuvent être ravis d'apprendre que, selon les avant-contrats signés entre novembre 2022 et janvier 2023, les notaires prévoient une nouvelle baisse des prix des appartements anciens dans la capitale de plus de 1% sur un an, prévue pour le mois d'avril prochain.

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