En 2024, l'État a enregistré une hausse significative de la taxe foncière, avec des recettes atteignant 55,3 milliards d'euros, soit 2 milliards de plus que l'année précédente. Cette augmentation est principalement due à l'indexation de cet impôt local sur l'inflation. Selon un rapport de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), les propriétaires, tant particuliers qu'entreprises, ont vu leurs contributions augmenter, avec des disparités notables selon les départements.

Une augmentation généralisée de la taxe foncière

En 2024, la taxe foncière a connu une hausse de 3,9 % en moyenne, rapportant 55,3 milliards d'euros aux caisses de l'État, contre 53,3 milliards en 2023. Cette augmentation s'explique par l'indexation automatique de la taxe sur l'inflation. Depuis 2018, les bases locatives qui servent à calculer cet impôt suivent l'évolution de l'inflation entre novembre et novembre de chaque année. Cette règle a conduit à une hausse moyenne des montants à payer pour les propriétaires, qui ont supporté une majoration de 3,9 % en 2024. La DGFiP anticipe que cette revalorisation sera modérée à 1,7 % en 2025, avec la fin de la crise inflationniste.

Les augmentations locales, décidées par les collectivités, ont aussi joué un rôle, bien que celles-ci aient été contenues en prévision des élections municipales. Ces hausses ont été plus importantes pour les particuliers que pour les entreprises, ce qui reflète l'évolution des bases locatives et des taux d'imposition locaux.

Des disparités géographiques marquées

La taxe foncière varie considérablement d'un département à l'autre, avec des écarts considérables entre les zones urbaines et rurales. En 2024, les propriétaires de certaines régions ont vu leurs factures s'envoler, notamment en Île-de-France et dans les départements d'outre-mer. Par exemple, à Mayotte, la taxe foncière moyenne s'élève à 3 646 euros, tandis qu'en Seine-Saint-Denis, elle atteint 3 642 euros. Ces départements, qui comptent un grand nombre de propriétaires de logements multiples, figurent parmi les plus taxés du pays.

À l'inverse, certains départements plus ruraux, tels que la Creuse, la Vendée ou la Haute-Corse, bénéficient de taux bien plus modérés. En Creuse, la taxe foncière moyenne est de 1 036 euros, bien en deçà des montants observés dans des zones plus urbaines. Ces différences de montant sont dues à la fois aux bases locatives et aux choix fiscaux des collectivités locales.

Les départements les plus touchés par les hausses de taxe foncière en 2024 sont :

  • Mayotte : 3 646 euros en moyenne
  • Seine-Saint-Denis : 3 642 euros
  • Val-de-Marne : 2 949 euros
  • Guyane : 2 931 euros
  • Essonne : 2 767 euros

À l'inverse, les départements où la taxe foncière reste la plus modérée sont :

  • Creuse : 1 036 euros
  • Vendée : 1 038 euros
  • Haute-Corse : 1 082 euros

L'impact sur les particuliers et les entreprises

Le rapport de la DGFiP révèle également que les particuliers ont payé une plus grande part de la taxe foncière que les entreprises. En 2024, 31 millions de propriétaires particuliers ont versé 33,8 milliards d'euros, représentant 63 % des recettes de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB). Leur contribution a augmenté de 5,7 % en moyenne, contre 4,3 % pour les 311 000 entreprises concernées. Cette différence est en grande partie due à la hausse plus forte des taxes foncières sur les habitations que sur les locaux commerciaux.

Les maisons, en particulier, sont plus fortement taxées que les appartements en raison de leur taille plus importante. En moyenne, les propriétaires de maisons ont payé 1 072 euros de taxe foncière, contre 851 euros pour les propriétaires d'appartements. Cela est dû à la surface habitable des biens, un facteur déterminant dans le calcul de cet impôt.



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