En 2025, trois quarts des actifs français continuent d'utiliser la voiture pour leurs trajets domicile-travail. Si ce mode de transport reste dominant, le dernier baromètre d'Alphabet France et de l'Ifop révèle une montée en puissance de l'électrique, une pratique accrue de la multimodalité et une attente croissante vis-à-vis des employeurs pour faciliter les déplacements.

La voiture reste incontournable, mais les écarts territoriaux persistent

D'après l'étude, 75 % des actifs se rendent au travail en voiture, un chiffre stable depuis 2020 mais en recul par rapport aux 81 % de 2017. Les disparités régionales restent fortes : seuls 52 % des actifs utilisent la voiture en Île-de-France contre 87 % dans le quart Nord-Ouest. Dans les villes de plus de 100 000 habitants, la part de l'automobile tombe à 62 %, tandis que celle des transports en commun grimpe à 39 %.

Les alternatives progressent lentement : 24 % des actifs utilisent les transports collectifs et 26 % optent pour un mode doux (marche, vélo, trottinette). Les deux et trois-roues motorisés concernent 6 à 7 % des trajets. La multimodalité gagne du terrain : 32 % des salariés combinent au moins deux moyens de transport, même si 72 % des automobilistes restent attachés exclusivement à leur véhicule.

L'électrique gagne du terrain malgré certains freins

En 2025, 14 % des automobilistes roulent avec un véhicule électrique, contre 11 % en 2024 et 9 % en 2023. Cette proportion atteint 26 % en région parisienne mais seulement 8 % dans le Nord-Est. Plus d'un actif sur deux (52 %) envisage une motorisation hybride ou électrique pour son prochain véhicule.

Les motivations avancées sont l'économie (55 %), l'écologie (45 %) et le confort (43 %). "Si la voiture reste essentielle, les attentes évoluent vers des solutions plus économiques et écologiques", souligne Julien Chabbal, président d'Alphabet France.

Les freins demeurent importants : 64 % citent le coût d'achat, 40 % le temps de recharge et 37 % l'autonomie perçue comme insuffisante. Toutefois, ces obstacles reculent avec l'essor du réseau : fin août 2025, la France comptait plus de 177 000 bornes publiques (+21 % en un an) et 938 000 points de charge recensés. 58 % des sondés disposent d'une borne à moins de 20 km de leur domicile.

Des trajets courts mais contraignants pour les salariés

La distance moyenne d'un trajet domicile-travail s'élève à 18 km pour environ 25 minutes. 56 % des salariés réalisent leur trajet en vingt minutes ou moins, mais un quart dépasse la demi-heure, notamment en Île-de-France où la moyenne grimpe à 33 minutes. Ces conditions influencent directement le bien-être : 28 à 30 % des actifs jugent leurs trajets néfastes pour leur qualité de vie.

Les employeurs apparaissent comme des acteurs clés : 54 à 55 % des actifs bénéficient d'une aide, qu'il s'agisse d'un véhicule de fonction, du remboursement de titres de transport ou d'un forfait mobilités durables. Parmi ceux qui disposent d'un véhicule d'entreprise, 27 % sont déjà équipés d'un modèle hybride ou électrique et 86 % ont accès à une solution de recharge fournie par leur employeur.

Enfin, 80 % des sondés souhaitent voir évoluer leurs trajets : 37 % veulent les rendre plus économiques, 30 % plus rapides, 24 % plus écologiques et 19 % plus confortables. Une tendance qui confirme que la mobilité, bien que centrée sur la voiture, est au cœur des attentes pour les années à venir.



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