Quels pays privilégient les Français pour l'importation de leurs voitures ?

L'Allemagne en tête des importations

D'après l'étude menée par carVertical en 2024, 32,2 % des voitures importées en France proviennent d'Allemagne, devant la Belgique (23,5 %), la Suède (6,9 %), l'Italie (6,3 %) et les Pays-Bas (5,7 %). Selon Matas Buzelis, expert du marché automobile chez carVertical :

"Les acheteurs français recherchent des alternatives et, plutôt que d'acquérir des véhicules économiques fabriqués localement, privilégient fréquemment des modèles allemands d'occasion tels que BMW, Audi ou Volkswagen. Il n'est donc pas surprenant que l'Allemagne constitue la principale source d'importation de voitures d'occasion en France. En effet, un grand nombre de véhicules y sont restitués aux concessionnaires à l'issue de leur contrat de leasing, générant ainsi un large marché de voitures bien entretenues et relativement récentes, revendues par la suite dans d'autres pays européens."

Les Pays-Bas et la Belgique se distinguent également par des standards d'entretien exigeants, assurant ainsi un bon état général des voitures. En Belgique, le rythme de rotation des contrats de leasing est élevé : cela alimente en continu le marché français en véhicules d'occasion récents et correctement suivis.

Fraude au compteur et historique accidentel : gare aux pièges

Si l'importation de voitures peut offrir des configurations plus attrayantes et des historiques mieux documentés, la prudence reste de mise. Justine Martin-Ciret, Responsable du service achats, logistique et administration chez Courtage Auto, partenaire de carVertical, rappelle : "Outre la barrière de la langue et les démarches administratives, la falsification du compteur kilométrique reste une crainte majeure, un problème qui touche tous les pays, y compris hors d'Europe."

L'historique du véhicule constitue un autre enjeu crucial, notamment lorsqu'un accident a eu lieu : "Vérifier l'historique est essentiel pour éviter des erreurs coûteuses, surtout avec des normes de documentation variables d'un pays à l'autre", souligne-t-elle. Les voitures américaines classées "salvage", par exemple, peuvent se voir refuser l'immatriculation en France. L'étude indique qu'aux États-Unis, 8 % des véhicules importés vers la France présentent des incohérences de kilométrage, suivis par la Pologne (4,7 %), l'Italie (4 %), la Suisse (3,8 %) et la Belgique (2,9 %).

Matas Buzelis alerte également : "L'absence de partage systématique des bases de données sur l'historique des véhicules entre certains pays profite aux vendeurs peu scrupuleux. Il est essentiel que les fournisseurs de données et les entreprises du secteur collaborent afin d'améliorer la transparence du marché. Dans certains cas, les acheteurs ignorent même que leur véhicule a été importé, ce qui peut masquer des problèmes graves tels que des antécédents d'accidents, une altération du kilométrage réel ou même un vol."

Assurer sa voiture importée : un impératif

Le fait d'acheter une voiture à l'étranger ne vous dispense pas d'assurer votre voiture dès lors que vous roulez avec ! En plus de la bonne affaire que vous venez de faire avec l'achat de cette voiture hors de France, soyez malin en comparant les assurances auto pour trouver la meilleure couverture au meilleur prix !

Ainsi, malgré les risques de falsification ou d'historiques douteux, l'importation de voitures d'occasion en France reste une option attrayante pour bon nombre d'automobilistes. L'essentiel est d'effectuer votre achat avec vigilance : vérifier l'historique, s'assurer que le compteur kilométrique n'a pas été altéré et choisir une assurance adaptée.

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