Les fat bikes, reconnaissables à leurs pneus larges et leur design imposant, se multiplient sur les pistes cyclables des grandes métropoles comme Paris. Initialement conçus pour rouler sur des terrains difficiles comme le sable ou la neige, ces vélos tout terrain (VTT) se sont imposés en milieu urbain grâce à leur confort et leur assistance électrique. Cependant, leur usage soulève de nombreuses interrogations concernant la sécurité et la cohabitation avec les autres usagers de la route.

Une popularité grandissante et des avantages indéniables

Avec un poids moyen de 25 kilos, les fat bikes s'illustrent par leur robustesse et leur capacité à absorber les chocs. Ces vélos offrent également un confort optimal, notamment grâce à leurs larges pneus qui assurent une excellente adhérence, même par mauvais temps ou sur les pavés. Leur assistance électrique permet également de réduire l'effort, voire de rouler sans pédaler.

En raison de ces atouts, ils sont plébiscités par des utilisateurs variés, notamment les livreurs de plateformes comme Uber Eats ou Deliveroo.  "Les roues accrochent bien le bitume. Contrairement à un vélo standard, je risque moins de chuter lorsqu'il pleut", confie un livreur à Paris.

Des dérives inquiétantes

Malgré leurs avantages, les fat bikes sont souvent pointés du doigt pour leur non-conformité aux règles. Certains utilisateurs décident de débrider leur vélo pour augmenter leur vitesse au-delà de la limite légale de 25 km/h. Cette manipulation, facile à réaliser grâce à des tutoriels en ligne, permet d'atteindre jusqu'à 50 km/h. Or, selon la loi, un vélo dépassant ces seuils est considéré comme un cyclomoteur.

Cela impose des contraintes supplémentaires, comme une immatriculation, le port d'un casque homologué et une interdiction d'accès aux pistes cyclables. Les conséquences en cas de contrôle peuvent être lourdes : une amende de 1 500 euros pour le particulier et jusqu'à 30 000 euros pour les professionnels réalisant le débridage.

Face à la prolifération des fat bikes, notamment ceux qui ne respectent pas les normes, des élus parisiens ont demandé un renforcement des contrôles. "L'idée n'est pas d'interdire les fat bikes, mais de s'assurer qu'ils respectent la législation existante", déclare Maud Gatel, présidente du groupe Modem au Conseil de Paris.

Cependant, les débats révèlent un manque d'information parmi les utilisateurs. Beaucoup ignorent que leurs vélos, parfois importés de Chine, ne sont pas conformes à la réglementation. Par ailleurs, la stigmatisation des fat bikes en tant que catégorie unique est critiquée. "Fat bike n'est pas synonyme de vélo débridé. Le vrai problème, c'est le non-respect du Code de la route, quel que soit le type de vélo", souligne Tobias, fondateur de la boutique Roues à 20 minutes.

Quelle assurance pour les fat bikes et vélos électriques ?

La question de l'assurance dépend des caractéristiques techniques du vélo. Les vélos à assistance électrique (VAE) respectant la limite de 25 km/h et une puissance moteur inférieure à 250 watts n'ont pas besoin d'une assurance spécifique.

En revanche, les vélos débridés ou dépassant ces seuils sont assimilés à des cyclomoteurs. Ils doivent être immatriculés et faire l'objet d'une assurance responsabilité civile spécifique. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions financières importantes. Plusieurs compagnies proposent des assurances dédiées pour couvrir les risques comme le vol, la casse ou les dommages matériels, offrant ainsi une protection complète adaptée aux utilisateurs urbains.



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